Les pièges de la mise au carreau pour dessiner

les pièges de la mise au carreau

la mise au carreau : une aide trompeuse pour le dessinateur

La mise au carreau, c’est un peu comme un manuel d’instructions pour monter un meuble : c’est pratique, c’est facile, et ça vous guide pas à pas.

On quadrille le sujet, on quadrille sa feuille, et on remplit chaque case en reproduisant ce qu’on y voit.
À la fin, on se retrouve avec un dessin qui ressemble à peu près à ce qu’on voulait.

Mais derrière cette apparente facilité, se cache une série de pièges qui freinent très sérieusement votre progression en tant que dessinateur.

les pièges de la mise au carreau

1 : un regard fragmenté

Lorsque vous travaillez en utilisant la mise au carreau, vous avez les yeux rivés sur des petits morceaux de votre dessin.
Vous traitez chaque carré comme une unité indépendante.

Le problème ?
Vous perdez de vue l’ensemble.
Votre regard devient myope, vous ne voyez plus votre sujet dans sa globalité, et cela limite sérieusement votre capacité à traduire la cohérence de votre sujet.

Un bon dessinateur doit apprendre à observer son sujet dans son intégralité, à capter les relations entre les différentes parties, à comprendre les proportions globales.
En se concentrant uniquement sur des petits morceaux, on passe à côté de cette essentielle vision d’ensemble.

2 : un dessin rigide qui manque de fluidité

En dessinant case par case, vous traitez votre sujet comme une série de pixels à recopier.
Ce processus mécanique enlève toute fluidité à vos courbes.

Le dessin manque de spontanéité, il devient rigide, sans cette vitalité que l’on recherche tant.

Le dessin, c’est aussi une question de mouvement, de rythme, de courbes et contres courbes qui s’enchaînent naturellement.

La mise au carreau, en fragmentant tout, tue ce mouvement.

Les pièges de la mise au carreau
Comment Klimt aurait-il pu traduire l'enchaînement des courbes avec une mise au carreau ?

3 : un geste bridé

La mise au carreau limite votre geste à la taille des cases.

Vous êtes cantonné à de petites zones, et cela empêche votre main de s’exprimer librement.

Le dessin devient étriqué, manque d’énergie, de vie.

Un bon dessin respire, il a besoin de mouvements amples, d’un geste libéré qui parcourt la feuille avec aisance.

En vous enfermant dans des cases, vous entravez ce geste, vous étouffez votre dessin.

les dangers de la mise au carreau pour dessiner
Comment John Singer sargent aurait il pu traduire et donner du mouvement avec une mise au carreau ?

4 : Une dépendance à la copie

La mise au carreau vous rend dépendant de l’image que vous reproduisez.

Vous devenez un simple copiste, incapable de vous détacher du modèle.

Votre créativité est bridée, vos choix sont limités à ce que vous voyez devant vous.

Le vrai travail du dessinateur est de pouvoir interpréter la réalité, de s’en éloigner, de créer à partir d’elle, et non de la recopier servilement

5 : Une restriction des formats et des sujets

La mise au carreau vous fixe à une échelle donnée, celle de votre impression ou de votre photo. Vous perdez l’habitude de travailler sur différents formats, d’adapter votre dessin à des dimensions variées.

Or, savoir composer sur une grande feuille, sur un petit carnet, c’est essentiel pour développer votre sens de la composition, pour apprendre à maîtriser l’espace de votre support.

De plus vous ne pouvez plus jamais dessiner sur le motif, vous dépendez d’images imprimeés ! 

la mise au carreau : bouée du dessinateur

La mise au carreau, c’est la bouée de sauvetage du dessinateur qui ne sait pas nager.

Elle vous maintient à flot, mais vous empêche d’apprendre à vraiment nager, à évoluer librement dans l’eau. `
Alors, que faire ?

Il faut apprendre à nager sans cette bouée pardi !

Cela signifie apprendre à regarder, vraiment regarder, en tenant compte de l’ensemble et non des détails fragmentés.
Cela signifie aussi libérer votre geste, laisser votre main parcourir la feuille sans être freinée par des frontières artificielles.
Il s’agit de développer votre propre capacité à composer, à interpréter, à créer sans dépendre d’une grille ou d’un modèle figé.

En abandonnant la mise au carreau, vous prenez le risque de sortir de votre zone de confort, mais c’est un risque nécessaire pour progresser.

Vous gagnerez en fluidité, en maîtrise, en liberté.
Votre dessin deviendra plus vivant, plus expressif, et surtout, il sera le vôtre, résultat de votre observation, de votre interprétation, de votre geste.

Apprendre à dessiner sans la mise au carreau, c’est apprendre à vraiment observer et à vraiment dessiner. 

Envie d'apprendre à dessiner justement et librement ?

Abonnez-vous à l'atelier

à partir de 29€ par mois sans engagement

Avec votre abonnement unique, vous bénéficierez de :

  • Accès illimité à toutes nos formations : le Fil d’Ariane, la morpho, les Excursions graphiques et Tout sur la couleur

  • Accès illimité à tous nos cours : Suivez un parcours structuré avec des cours conçus pour vous guider étape par étape, adaptés à tous les niveaux et toutes les aspirations artistiques.

  • Espaces de partage de notre communauté : Échangez, discutez et progressez avec des passionnés comme vous, grâce à nos groupes de discussion dédiés.

  • Ressources exclusives : Profitez de documents, supports de travail, références artistiques et autres ressources précieuses partagées par notre communauté.

 

Pédagogie d'un autre atelier
Qui sommes nous ?

Nous sommes Charlotte et Laurent, deux amis artistes diplômés des Beaux-arts de Paris. Ensemble nous avons créé un autre atelier; une communauté d'apprentissage du dessin en ligne pour une pratique éclairée, productive et gratifiante !

rejoignez le clan !

Et recevez en cadeau de bienvenue 3 livrets PDF offerts sur la technique et l’apprentissage du dessin

Rejoignez les 5000 lecteurs  notre newsletter hebdomadaire 100% astuces et conseils dessin  

DÉCOUVREZ
un autre atelier

Notre communauté d’apprentissage du dessin en ligne en abonnement mensuel pour révolutionner sa pratique du dessin 

« Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. L’excellence n’est donc pas un acte mais une habitude »

Aristote